S’il y a encore quelques années, la majorité des pays étaient réticents face à la légalisation de la consommation du cannabis, actuellement, les avis sont divergents. Le Canada et l’Uruguay, par exemple, autorisent la consommation autant récréative que thérapeutique de la plante. 21 pays membres de l’Union européenne ont approuvé la prise du cannabis pour un usage thérapeutique au début 2019. Quant à la France, elle ne permet que le « cannabis sativa ». Zoom sur cette herbe qui suscite tant de débats.

Des caractéristiques différentes ?

Les moins connaisseurs diront qu’il existe une grande différence entre le cannabis thérapeutique et récréatif, mais la réalité est tout autre. Logiquement, l’herbe plantée à but thérapeutique est cultivée suivant des méthodes biologiques. Elle est utilisée selon un dosage précis, contrairement aux cannabis récréatifs qui se désintéressent de ces détails. Cannabis indica et Cannabis sativa sont les termes employés pour classer les variétés dans un « spectre ». Ce dernier permet de distinguer les caractéristiques de chaque espèce, à savoir :
- leur type de croissance,
- leurs saveurs,
- l’effet désiré.
En général, les sativas sont stimulants et boostent l’énergie. Tandis que les indicas favorisent la détente et la relaxation. La médecine les utilise en fonction de l’effet convoité.
- Les indicas :
Ils sont utilisés pour apaiser le patient et lutter contre l’insomnie. Cette variété est souvent prescrite aux personnes atteintes de Parkinson ou de sclérose en plaques pour lutter contre la spasticité musculaire et la rigidité. Les indicas sont également efficaces pour apaiser les douleurs chroniques ou articulaires.
- Les sativas :
Ils sont appréciés pour leur caractéristique stimulante. Les sativas boostent l’énergie et agissent sur le cerveau. Ils sont recommandés pour accompagner les traitements de maladies comme le VIH/SIDA. Ils aident également à soulager la nausée suite à une chimiothérapie. Les sativas aident à avoir l’appétit, à atténuer les migraines et les douleurs chroniques. Par ailleurs, ils peuvent résoudre les problèmes de dépression.
Ces vertus ne sont que des généralités, car les possibilités de combinaison sont innombrables. En effet, pour obtenir le cannabis à usage thérapeutique, des dizaines de substances actives sont mélangées. Ces cannabinoïdes agissent en synergie pour avoir l’effet désiré sur l’esprit et le corps du consommateur. Les plus connus sont :
- le THC ou le tétrahydrocannabinoïde
Cette molécule stimule certaines parties du cerveau et libère de la dopamine. Sa prise engendre une sensation de bien-être et d’extase.
- Le CBD ou le cannabidiol,
Cette substance apaise les effets du THC.
- Le CBN ou le cannabinol,
Le CBN est issu de la décomposition du THC suite à un procédé d’oxydation. Légèrement psychoactif, le CBN est plus faible que le THC.
- Le CBC ou le Cannabichromène
Ce cannabinoïde jouit de caractéristiques analgésiques et anti-inflammatoires.
Toutes ces substances peuvent être utilisées autant à des fins thérapeutiques que récréatives. Le CBD est approuvé comme un cannabinoïde médical, car il n’agit pas sur le psychisme, donc dépourvu de son intérêt récréatif. Le THC est davantage utilisé à une fin récréative, mais ses vertus thérapeutiques sont aussi intéressantes
Les conséquences sur le corps humain

Tous les mammifères, y compris les êtres humains, disposent d’un système endocannabinoïde. Étonnement, ce système n’est activé que par des cannabinoïdes. D’ailleurs, il n’a été découvert que suite à l’étude sur le cannabis et ses consommateurs. Deux types de récepteurs ont été identifiés jusqu’à ce jour : CB1 et CB2. Si les CB1 sont libérés dans le système nerveux central, le CB2 se situe dans le système immunitaire. Une fois activé par les cannabinoïdes, le système endocannabinoïde agit positivement sur le métabolisme, les fonctions endocrines, l’équilibre de l’énergie et de nombreux autres processus neurologiques.
Qu’elle soit prise dans un but thérapeutique ou récréatif, cette plante agit de façon naturelle sur le corps humain. Elle a des effets plaisants sur l’organisme. En effet, lorsque les composants du cannabis entrent en interaction avec les récepteurs, l’ensemble assure un équilibre corporel stable, et ce, malgré l’influence des agents extérieurs. Le maintien de cet équilibre contribue considérablement à améliorer la santé. En revanche, lorsque l’organisme est en déséquilibre, les maladies diverses apparaissent.
Une différence pour la société ?

Auparavant, de nombreuses personnes se dressaient contre les mouvements de légalisation de la prise du cannabis. Toutefois, plus de scientifiques ont étudié les propriétés médicales de cette plante. Actuellement, les vertus thérapeutiques du cannabis sont amplement reconnues. Le cannabis médical est ainsi accepté par le grand public et légalisé dans la plupart des pays, ce qui n’est pas encore le cas du cannabis récréatif. Ce dernier est toujours jugé néfaste dans plusieurs pays. Le cannabis récréatif par exemple est interdit en France. Par ailleurs, les résultats d’un sondage informent que 72 % des Américains soutiennent la législation du cannabis médical. En revanche, seules 50 % des personnes enquêtées approuvent la législation du cannabis récréatif. La différence se trouve ainsi dans l’appréciation de la société.
Conclusion : Les patients qui prennent le cannabis à une fin thérapeutique en tirent également du plaisir, ainsi, il est partiellement récréatif. De leur côté, les consommateurs récréatifs peuvent également jouir de ses qualités médicales pour vaincre le stress ou retrouver un sommeil réparateur. L’industrie du cannabis légal vous intéresse ? Rendez-vous sur ISC-Europe, l’Institut Supérieur du Cannabis. Diverses formations vous donneront les clés pour réussir dans ce secteur lucratif en toute conformité.